Poèmes de Martine Julien – Gâchis

Une onde chaude de tendresse
qui se perd
une vibration aigue du désir
qui se perd
un regard comme un appel
qui se perd
une caresse  d’amante
qui se perd
une valse muette immobile
qui se perd
un instant hors du temps
un n’importe où
un partout
une minute entre les devoirs

une étreinte entre les frontières
étroites du lit
un glissement sur le sol froid
de la cuisine
et qui irradie la maison
un interdit
un tabou qu’on brise
allègrement
toute cette vie que tu n’as pas vue
et qui est perdue

1986

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