Clara (Leïla Muse) est une jeune femme de 21 ans. Après une grossesse non désirée et déniée, elle accouche sous le secret d’un petit garçon, Théo, qu’elle rejette totalement. Elle est brièvement accompagnée après son accouchement par Mathilde François (Clotilde Mollet), assistante sociale.
Alice Langlois (Élodie Bouchez) est une femme au parcours de vie douloureux — entre l’impossibilité d’avoir un enfant avec son compagnon et leur rupture — qui a su rebondir en persévérant dans des démarches pour l’adoption d’un enfant. Au cours du film, on suit son évolution et ses choix ainsi que son désir profond de devenir mère, notamment à travers des scènes montrant ses rencontres régulières avec Lydie (Olivia Côte), une autre assistante sociale.
Jean (Gilles Lellouche) est un père affectueux, assistant familial depuis plusieurs années, il est chargé d’offrir un accueil familial transitoire aux enfants en attente d’adoption. S’il exprime des doutes quant à sa vocation sociale au début du film, il sera ensuite touché par l’histoire de Théo.
Karine (Sandrine Kiberlain) est une éducatrice spécialisée, énergique et aimante, très impliquée auprès des enfants et aux côtés des familles d’accueil. Elle se bat pour que les enfants puissent être entourés le mieux possible.
Théo, pris en charge par Jean le lendemain de sa naissance, rencontrera des difficultés pour s’éveiller au monde, qui pourraient être liées aux conditions de sa séparation avec sa mère. Il sera finalement adopté, peu après ses deux mois, par Alice.
Mon avis
Sujet difficile, car tout le monde a son avis sur l’adoption : avis et préjugés ! Or ce film nous fait entrer dans cet univers avec délicatesse et profondeur. On s’attache très vite aux personnages qui n’en font pas trop et son juste là, avec Françoise Dolto qui n’est pas loin ! Lorsqu’enfin l’assistante sociale va parler au nouveau-né, je mets au défi quiconque de ne pas avoir les larmes aux yeux ! Je peux dire en tant qu’homme que le jeu de Gilles Lelouche (l’éducateur qui s’occupe de Théo en attendant que les démarches arrivent à leur fin) est bouleversant, il rattrape bien des images reçues sur les hommes et les pères et réhabilite leur honneur, si celui-ci était perdu !
Bravo à Jeanne Herry qui a réalisé un film de femme (cela se sent du début à la fin)